Cela se passe en novembre 2022...
Il se trouve que je suis dans le Finistère. Après un certain nombre de restaurations de vieilles Honda depuis 2012, j'avais décidé fin 2021 d'arrêter. Quelques ennuis de santé, un peu de lassitude ont eu raison de mon enthousiasme.
Fin 2021, j'ai donc vendu mes motos - notamment mes jolies 350 - gardant seulement une 350 k4 et mes deux p50.
Vous pouvez les voir ici :
Nous sommes en novembre 2022 et l'envie me reprend de redonner vie à une nouvelle Honda (évidemment). Pourquoi aujourd'hui ?
Un peu de hasard et beaucoup de chance peut-être.
Sur les annonces du bon coin, vient de sortir une 250 k4 violine à la vente à deux pas de chez moi, dans le Médoc en Gironde. Fastoche c'est tout près, sauf que là, tout de suite, je suis dans le Finistère à 650 bornes quand même et pour quinze jours au moins.
Alors on rigole moins... Je n'appelle donc pas, d'autant que le prix raisonnable me laisse penser que la moto partira vite.
Mais voilà le lendemain elle est toujours en ligne, titillé, j'envoie un message suivi d'un appel téléphonique et nous voilà en relation avec Philippe son propriétaire.
Le courant passe bien, Philippe est quelqu'un de charmant, il a eu sa moto neuve en septembre 73, l'a utilisée jusqu'en 78/79 puis remisée chez ses parents dans un garage d'où nous la sortirons 44 ans plus tard !
Elle commençait à s'ennuyer me dira t-elle ensuite...
Philippe s'est décidé à la vendre, mais pas mécano, il s'est tout de suite heurté aux habituelles questions des "collectionneurs", ces questions auxquelles on ne peut répondre, surtout pas après 45 ans d'immobilisation. Je l'ai senti un peu désemparé.
Je suis là avec mon envie de restaurer cette moto qui est mon modèle de prédilection, sans question aucune puisque je les connais jusqu'à la dernière rondelle. Sans a priori ni peur non plus car j'ai déjà rencontré de nombreux cas de figure et restauré des motos bien plus avancées dans l'état de ruine !
Elle est assez pimpante, complète à 99% ce qui est extrêmement rare et surtout, surtout, pas bidouillée, mais pas du tout, moteur jamais ouvert.
Bien sûr j'imagine aisément que 44 ans d'immobilisation ont laissé des traces et qu'il s'agit d'une "restau" complète, mais c'est exactement ce que je cherche : les motos toutes faites ne présentent aucun intérêt pour moi.
Enfin si besoin, je possède encore suffisamment de pièces pour faire face aux remplacements éventuels.
Les photos sont suffisamment parlantes et la description qu'il m'en a fait correspond exactement à ce que j'en pensais.
Nous nous entendons avec Philippe : je lui paie la moto et la récupèrerai à mon retour en Médoc. Il est très honnête Philippe, allant jusqu'à me proposer de me la rembourser si d'aventure elle ne me plaisait pas ! Mais, je me suis engagé, je ne lui ferai pas faux bond.
La voici à l'arrivée en Médoc
L'étape suivante sera le démontage complet de la moto tant en partie cycle qu'en mécanique. Ceci permet de voir ce qu'il manque, d'évaluer l'état des différents éléments, de mesurer tout ce qui est mesurable du point de vue de l'usure et enfin d'évaluer le coût global de cette restauration. Malheureusement compte tenu de l'augmentation de tout, de l'effet d'aubaine induit par la mode du vintage et de l'opportunisme de certains professionnels, de plus en plus de motos deviennent financièrement déraisonnables à restaurer.
Ceci fera l'objet de l'article suivant.
Par la suite, nous commencerons la restauration.
Je restaure 100% origine tant dans l'aspect qu'en pièces. il peut y avoir parfois quelques refabrications lorsque la pièce n'est plus disponible chez Honda ou vraiment trop chère. Je n'hésite pas à acheter des pièces d'occasion en très bon état ou à taper dans mon stock.
Pour cette 250 pas de souci elle est complète, je vais donc tout réutiliser, tout rénover hormis évidemment en mécanique s'il faut remplacer par du neuf comme des pistons par exemple...
Mon but final est d'avoir la moto la plus jolie possible mais surtout qui ressemble à une moto d'époque parfaitement entretenue.
Comme la 350 k4 par exemple :
