Pour info

Ce blog est destiné aux amoureux des motocyclettes anciennes et des Honda en particulier. Puisse-t-il vous donner envie de sauver une ancienne ou simplement vous aider à démonter ou remonter votre 2/350. Il aura alors atteint son but. Attention toutefois si vous souhaitez utiliser du contenu ou des photos, merci de demander préalablement par mail.

13 février 2023

Février c'est du travail d'artiste... peintre !

 




C'était un signal, un fleuron de la côte Aquitaine, mouarfffffffffff !!!


Dimanche 12 nous avons fait nos pipelettes, nos voyeurs, nos touristes ! Vous avez sûrement entendu parler du Signal, cet immeuble sis à Soulac sur Mer, la télé nous a cassé les pompes avec cette histoire qui dure depuis des décennies. Je l'ai vu construire en 1967 j'avais 13 ans. Déjà c'était une catastrophe esthétique ou du moins perçu comme tel par les autochtones. Il était loin de l'eau à l'époque, très loin. L'océan mange la plage chaque année davantage et le signal s'est retrouvé les pieds dans l'eau, il allait être détruit. Décision fut prise de le virer, cela n'a pas été simple mais c'est en cours.

En exclusivité pour les lecteurs d'un blog de restauration moto en voici des images. Vous remarquerez que votre serviteur ne recule devant rien, presqu'un reporter de guerre...

Il n'en reste que la moitié, le tas à droite c'est la première moitié détruite dans la semaine. Il faut imaginer que l'océan est à une dizaine de mètres derrière.




Après cette indispensable minute culturelle, revenons à notre moto.


Lundi 13 il fait encore beau et toujours -5 le matin depuis une semaine, sauf que l'aprèm c'est 17 au soleil voire plus sans vent. C'est donc une opportunité à saisir pour les peintures de la partie cycle.

Je la saisis sans vergogne et ce d'autant que le noir à plat, à la bombe, c'est à peu près dans mes cordes ce qui n'a pas toujours été le cas. Fut un temps où je faisais des coulures à plat : une catastrophe ! Si hier nous avons relâché la pression, aujourd'hui ça a été terrible niveau boulot.

La béquille centrale prête à monter demain. Une question que je me pose, qu'est-ce qui a bien pu marquer ainsi l'ergot ?  😮 Faudra que je pose la question à Philippe.


Cher lecteur tu auras remarqué que dans une autre vie, j'ai été ferronnier d'art et que je ne lésine pas sur la quantité d'œuvres produites chaque jour !
Le bras oscillant m'a donné du fil à retordre. Les bagues avaient du jeu, mais je n'ai pu les extraire ou plus exactement cela aurait pris trop de temps. Or je voulais le finir pour demain. J'en ai pris un autre (j'en ai deux d'avance) et, avec les bagues et axes que j'ai en stock, j'ai reconstitué un bras sans jeu.




Le té supérieur de la fourche est fin prêt. Il ne prendra place qu'une fois les roues montées.


On notera les belles vis chromées et les rondelles intermédiaires absolument indispensables sous peine de casse du té au serrage. C'est une erreur qui coûte cher, très cher, financièrement s'entend.


L'ensemble de la colonne de direction avec l'antivol, son cache et les vis (ordinaires) de serrage.
Il manque les cuvettes et billes des roulements prêtes, mais qui font la tronche, elles se cachent.


L'antivol se monte et se démonte très facilement mais à condition d'avoir la clé. Il reste à visser le cache.


Un autocollant neuf sur la colonne, l'ancien conservé côté bac à batterie. Il manque les deux "helmet holder" que je n'ai pas pu sauver. Ils existent en neuf, ce sera plus joli que des machins tout roulés et recollés, minables quoi !



Pour finir, l'échec de la journée. C'est la peinture du carter de chaîne. Elle a fait des bulles du moins le croyais-je. Mais non ce sont des grains de chépaquoi arrivés là grâce au vent sans doute. Mon pauvre Alain t'as plus qu'à reponcer et repeindre, bouhhh...  😢


Mardi 14 le carter là au dessus m'en a fait voir. Poncé et repeint, il est presque encore aussi moche car cette fois la peinture frise : il ne faisait pas assez chaud cet aprèm. On a tendance à oublier qu'on n'est jamais qu'au milieu de l'hiver. La sanction est immédiate, il va falloir recommencer.

J'ai alors préféré faire du remontage et assurer un minimum de travail efficace.
Commençons par le bras oscillant, tout prend sa place convenablement :

Voici l'ensemble des pièces du bras.


Tout a pu se monter sans encombre et surtout, il n'y a plus un seul mm de jeu latéral.
Il suffit de positionner le bras et d'enquiller l'axe depuis le côté droit. L'écrou, il faut le bloquer de chez bloquer c'est notre assurance vie !


Une vue de dessus pour ceux qui ne connaissent pas la position des bagues. Cela ne se voit pas bien sur la parts-list ni sur le manuel d'atelier. On n'omettra pas de bien graisser au remontage, ici c'est l'assurance vie de l'axe et des bagues.


J'ai pu ensuite monter la béquille centrale, cette opération ne présente aucune difficulté, de la graisse sur l'axe et hop !

On voit bien les deux boulons qui serrent les étriers et la goupille bloquant l'axe.


Enfin la position du ressort. Tant que les échappements ne sont pas en place il tient mal mais pas de panique, d'ailleurs je l'ai viré dès la photo prise.


Nous pouvons maintenant monter la colonne de direction, ce sera toujours ça de moins en travers.
A gauche les éléments. les billes sont 37 : en bas 18, en haut 19.


 Tout ce petit monde tient bien grâce à la graisse. Puis on enquille la colonne qui sera vissée en haut avec la grosse bague. Perso je la serre à la main, assurée ensuite avec une multiprise. On la laisse libre pour que la direction soit dure juste ce qu'il faut, c'est à dire qu'elle doit "tomber" à gauche et à droite tranquillement surtout sans à coups, sinon cela veut dire que des billes sont fatiguées, voire le roulement entier.
Ce serrage s'effectue à la sensation, au sentiment, au pire on pourra toujours resserrer ensuite.



Voici maintenant le cadre et son grément, ça commence à ressembler à une moto. 😎


Mercredi 15 si j'ai bien travaillé, j'ai fait une belle bourde, une de plus. 
L'histoire c'est que j'ai un souci depuis toujours : incapable de raisonner en miroir. Je ne peux positionner convenablement une pièce que je vois en face de moi ni réaliser une coupe vue à l'envers par exemple. C'est très souvent gênant en bricolage mais heureusement pas dangereux dans la vie de tous les jours car je suis bien latéralisé.
Le sachant, je prends toutes mes précautions en m'appuyant systématiquement sur des photos, des schémas et des avis extérieurs. 
J'ai fait ça cet aprèm pour passer le faisceau électrique dans le cadre : des photos et la 350 à côté, sauf qu'elle regardait en sens contraire, la garce.
Une fois de plus, même après avoir vérifié et revérifié, une partie du faisceau s'est retrouvée du mauvais côté. Le pire c'est que je ne m'en suis rendu compte qu'une fois remontés les accessoires !

Demain donc on défait. Il faut relativiser ce ne sera pas un très gros travail, mais un travail inutile.
Marc hier me disait "cent fois sur le métier remettre l'ouvrage", ma mère elle, disait "faire et défaire c'est toujours travailler". Moi je dis "Alain t'es un couillon !"  😂 

Tout cela posé j'ai avancé un peu quand même.
Le carter de chaîne.


La barre de blocage du frein arrière fixée sur le bras oscillant. Vous noterez les traces de vie laissées, pas question de décaper et surtout pas de repeindre.


La fixation de la barre.


Le faisceau avant la pose (!) est testé. Il s'agit de vérifier la continuité de tous les fils. Cette fois, il n'y avait guère de doute puisque j'avais testé les éléments électriques avant le démontage.
Ce faisceau ne comporte aucun bidouillage, il est impeccable.
Juste à faire un gros nettoyage des cosses et de leurs protections, une réparation de gaine et le test.


 La gaine est réparée, le test est fait, le faisceau tout propre nettoyé au white spirit.


Le voici tout beau, prêt à monter.


Et dire que j'ai fait une dizaine de photos tout au long de l'installation. Allez n'en parlons plus, voici simplement le cadre ce soir. J'avais bien avancé... 



Demain, il faudra démonter le bac batterie et sortir la partie du faisceau qui n'est pas à sa place.
Les flèches orange montrent les fils à inverser, passer ceux de droite à gauche et vice versa.
On voit les "tunnels" au travers desquels ils passent.


La boîte à outils pourra rester, elle ne gêne pas.


A demain.

On est demain jeudi 16. C'est marrant ça "être demain", belle journée dans l'atelier et à l'extérieur : on ne voit pas le temps passer. Elle commence par une balade à pieds de 3/4 km à Montalivet avec retour par l'océan. Tous les matins c'est ça de pris, certes la matinée est bien entamée au retour mais cela nous maintient en forme articulairement parlant.
En revenant j'ai réparé mes âneries d'hier. Bac batterie sorti, j'ai dû aussi ôter la broche blanche qui ne passait plus au retour dans le tunnel du cadre.

Ci-dessous la broche est démontée, les cosses plates se sortent facilement, elles possèdent un petit ergot d'arrêt qu'il suffit de rentrer et de ressortir au remontage.
Sur les différentes photos, on voit les faisceaux sortir des tunnels du cadre et on peut se repérer afin qu'ils soient au bon endroit (enfin si on s'appelle pas Alain)...







Les branchements et le boîtier fusibles clipsé dans son logement. Ce support n'existait pas jusqu'à la k3.



Ensuite j'ai monté l'interrupteur et le voyant dans le cuvelage de phare.


En vrai la peinture n'est pas granuleuse !


Pose des gros caoutchoucs recevant les supports de clignotants et les vis de garde-boue arrière.


Nous passons au montage du feu arrière. Les fils courent dans un tunnel sous le garde-boue. Le support est équipé de caoutchoucs passe-vis, ils sont très pénibles à mettre, ça glisse, ça rentre mal, ça ressort !
On n'oubliera pas les passe-fils en caoutchoucs.


Le support de feu est fixé au garde-boue par quatre vis spéciales.
Belle allure pour cet ensemble. Le chrome est piqué mais l'aspect est flatteur.

Ne boudons pas le plaisir de jolies photos.




Pour finir la journée, je vais monter le guidon, tout est prêt, ya plus qu'à.


On amarre le faisceau de la cocotte droite à un fil de fer traversant le guidon, si l'intérieur du guidon n'est pas rouillé ça passe bien. Au pire un peu de produit à vaisselle ou autre lubrifiant aideront.
On visse la cocotte (2 vis), elle est normalement munie d'un petit axe métallique qui entre dans un trou du guidon en la coinçant dans sa position. Souvent cet axe est manquant...


Même manœuvre côté gauche. Sincèrement quand tout est propre et bien préparé, cela se passe bien.


La moto n'avait qu'un rétro gauche mais j'avais l'autre en magasin.
On pose les poignées en caoutchouc, les leviers et...


... hop, voilà un superbe guidon.  😎 


Demain j'ai prévu ces pièces à rendre jolies, là il y a du boulot notamment sur les compteurs. Ils sont en parfait état et testés fonctionnels, sans poc mais piqués sous la peinture, les fonds sont fanés et l'intérieur de la vitre du compte-tours est sale. Il faudrait les démonter ce que je ne ferai pas.


Vendredi 17 on est loin de l'objectif, heureusement qu'il n'y a pas d'enjeu !
Voici ce que j'ai fait sous forme d'avant/après. L'avertisseur est tristounet mais les bobines sont franchement minables. Elles vont être démontées ainsi que les condensateurs pour nettoyer le support, désoxyder les plaques métalliques de contact, vérifier les fils et cosses et remettre tout ça bien propre.



Concernant le nettoyage des bobines, difficile d'aller trop loin sans abîmer la matière qui ressemble à de la bakélite. Les bobines seront bien planquées sous le réservoir. Les fils haute tension étaient gainés de caoutchouc, gaines que j'ai sorties car abîmées et peu présentables.


Pour les compteurs on verra plus tard.

 Alors plus tard est arrivé ce samedi 18 et les compteurs, je m'en suis occupé. Ponçage léger car juste quelques piqûres sous la peinture, mais gros nettoyage à la laine d'acier, à la brosse nylon et au coton tige. Pour finir  un lavage au produit à vaisselle et un séchage complet.
Vint ensuite le moment crucial : le masquage. C'est un jeu de patience qui paraît simple comme ça mais pour lequel je n'excelle pas vraiment, surtout que nous n'avons que des arrondis.
Ya plus qu'à peindre !


Voici in fine ce que ça donne. Il y a bien eu une photo des côtés mais elle est moche, on dirait qu'il n'y a pas eu de peinture, à refaire demain.


Les voilà, le résultat est très flatteur malgré le lettrage des fonds un peu jauni.


Ce fut tout pour aujourd'hui, Alice est arrivée du Finistère, la moto est logiquement restée de côté ! 😀

Dimanche 19 juste une photo pour aujourd'hui ce qui est mieux que rien n'est-il pas ?
 

Nous ne nous retrouverons que mercredi maintenant car je vais avoir deux jours "compliqués" selon le terme en vigueur de nos jours où tout est compliqué. A bientôt.

Vendredi 24 plus de deux jours ont passé... Mardi, j'ai subi une petite intervention sous anesthésie générale. Même quand tout se passe bien, après 65 ans on a toujours un peu de mal à se requinquer rapidement mais ça y est j'ai repris du poil de la bête.
Aujourd'hui donc j'ai récupéré la selle ressoudée. Je l'ai bêtement dégraissée et passée au Frameto en attendant la peinture demain.

Côté visible les soudures sont assez discrètes, une fois la finition terminée ce sera tout à fait acceptable. La selle est sauvée c'est l'essentiel pour moi.




Passage à l'antirouille.


Samedi 25 peu de travail, je n'avance pas, peu de gniac et pas de résistance !

J'ai quand même peint une face de la selle et préparé la pédale de frein.
Sous les traces de vie assez incrustées au demeurant,


le chrome est joli, les piqûres furent vite éliminées à la laine d'acier. La tige qui a été polie  semble même chromée. De plus elle est parfaitement rectiligne ce qui est très rare.
La pédale elle même est en parfait état, aucune torsion.




Il ne manque que le ressort et voilà un bel ensemble prêt à prendre la route.


Je possède d'autres pédales, celle-ci va me servir d'étalon pour vérifier l'état des autres.
Prochaine étape, ce seront vraisemblablement les échappements qui vont passer dans la machine à remettre à neuf. 

Dimanche 26, merci les copains pour vos messages sympas ! 😎
Il fait très beau mais très froid à cause d'un vent de Nord soutenu. Nous décidons mon commis et moi de travailler dedans, enfin le commis ce sera dans son panier...

L'état du frein avant ne me convenant pas alors qu'il devait rester tel quel, il reçoit un décapant spécial vernis moto, très efficace. Sur la photo de droite, on voit que si le vernis est parti, l'alu demeure marqué.
Je vais devoir sortir le touret à polir.



Je finalise ensuite le dessous de selle, il faut maintenant la rhabiller, ce ne sera pas le plus simple. 


Enfin, je m'attaque au démontage de la fourche. Cette opération est habituellement longue, fastidieuse et rarement facile. Pour une fois - la première je crois bien - ce fut aisé, rien de bloqué, les joints sont bien venus, la vis inférieure d'habitude récalcitrante s'est montrée coopérative voire aimable pour la seconde et enfin surtout, surtout, les caches chromés sont sortis comme qui rigole. Jusqu'à ce jour, je les ai toujours abîmés en les sortant car ils sont collés par un mélange gras / saleté / sable qui se glisse entre l'alu et l'acier chromé les empêchant de bouger d'un millimètre.

Un étau est indispensable, on protège l'alu du fourreau avec des gueilles*. Le fourreau se bloque bien sans serrer comme un frapadingue grâce aux emplacement des vis de garde-boue.

* pour ceux qui ne parlent pas le girondin, ce sont des chiffons ou des vêtements moches/usés.


L'observateur lecteur aura remarqué le peu de place disponible dans mon garage extérieur. Je le réserve aux travaux salissants.


Pour démonter le cache j'ai utilisé une clé pour filtre à huile, il a suffi de serrer un peu et ils sont sortis intacts simplement en les gigotant !


Le joint spi est tenu par un gros circlip (pince spéciale indispensable), ensuite il faut bien chauffer l'alu autour du joint et, en faisant levier avec un gros tournevis, ledit joint saute.
On le conservera précieusement car il nous servira à remettre le joint neuf en place.
Ce joint fait 33x46x10,5. Il se trouve facilement, son changement est obligatoire lors d'un démontage et très prudent, compte tenu du prix peu élevé.


Le reste vient par dévissage, c'est un jeu de mécano, sale par contre, l'huile de fourche est toujours minable et il en reste partout.
Voici les éléments démontés, il faudra aussi essayer de trouver en neuf les joints en cuivre des grosses vis du fond. C'est pas gagné sans doute...


Ci-dessous les grands éléments : tubes plongeurs, ressorts et tubes coulissants.
Tout ce petit monde s'égoutte avant nettoyage.


Demain si tout va bien on nettoie.

Lundi 27 la fourche s'égoutte toujours, grand bien lui fasse, j'ai eu de quoi m'occuper mais aucune envie de bosser dehors : trop froid.
De plus un peu de rangement n'a pas fait de mal, il y avait des pièces un peu partout.

Le robinet attendait sagement que l'on s'occupe de lui. C'est patient un robinet, on n'imagine pas, cela dit pour lui, ça valait le coup d'attendre, regardez comme il est bôô le bougre.
Son filtre de réservoir a laissé sa peau dans l'affaire, pas grave, les robinets vendus actuellement n'en possèdent plus.
Joints et tamis sont neufs.




Préparation des petits éléments de fourche disponibles. Le chrome des caches est beau quoique légèrement piqué. Les bouchons sont moches, surtout celui de droite. J'attends maintenant les joints spis commandés ce matin.


En rangeant j'ai retrouvé parmi les pièces moteur (!), les accessoires de montage du frein arrière.


Enfin, j'ai remonté les caoutchoucs et accessoires de selle ainsi que le jonc de protection du tour. Une des deux charnières avait été tordue pour que la selle puisse fermer lorsqu'elle était cassée. Je n'ai pas réussi à la remettre d'aplomb et la selle ne peut se monter en l'état. Fort heureusement il y a une charnière disponible chez "DD moto team".


Aujourd'hui, j'ai passé une commande chez "vintage bike company". Il manquait des bricoles diverses : joints spis de fourche, sangle batterie, autocollants, un antiparasite etc.
Il s'agit d'un pro très sérieux que je recommande... sans être un influenceur que ce soit clair ! 😂
C'est aussi lui  qui a repris l'affaire de DD moto team, mais cela reste deux sites différents.



Nous sommes mardi 28 et nous refermons le mois de février 2023. Dans 10 mois c'est Noël !
Pour fêter ça j'ai pas mal travaillé ce jour, même si ce soir ce n'est pas spectaculaire. En effet, il s'agit plutôt de préparation que de finalisation.

La selle tout d'abord. La mousse a été collée afin qu'elle ne bouge pas lors de la pose de la housse. C'est une colle lente car il ne faut pas se louper pour la positionner. Les épingles sont d'un grand secours et apportent une note esthétique non négligeable, j'envisage d'ailleurs de les laisser...
Demain si tout va bien, pose de la housse.


J'ai ensuite badigeonné consciencieusement les fourreaux de fourche avec du décapant. Le but est d'ôter le vernis pour pouvoir polir ensuite...


... polir avec ce machin ! C'est un touret à polir, pas à meuler, attention ce n'est pas la même chose, celui-ci possède un couple très important. En effet lorsqu'on appuie fort la pièce contre le disque l'appareil doit compenser sans s'arrêter car pour une fois l'homme est plus fort que la machine.
Il y a deux disques, un pour polir l'autre pour lustrer. On peut arriver à l'aspect miroir avec cet engin redoutablement efficace et assez dangereux : concentration indispensable.


N'aimant pas la finition miroir, je me contente d'un polissage de surface qui enlève la pellicule terne de l'alu et les petites rayures éventuelles, encore que je ne m'acharne pas dessus.
Par la suite je laisse reternir un peu l'alu et l'entretiens régulièrement avec un produit qu'il soit spécialisé (très cher) ou ménager genre Mirror.

Après l'opération touret à polir, je me rends compte qu'un filetage du palier bas de fourche est hors service. Sans doute l'écrou a t-il été serré de travers lors du dernier démontage de la roue avant. L'écrou entre et se barre direct au fond... J'essaie donc de refaire le filet mais enfer et damnation cela ne va pas.


Voilà le Alain (Alain c'est moi) dans l'obligation d'extraire ce foutu goujon qui est bien très beaucoup bloqué et se montre peu coopératif voire récalcitrant.
Un coup de décapeur thermique et la pince étau le ramènent à la raison. 
Reste à en trouver un, mes fournisseurs nationaux n'en ont pas et CMS qui l'a en stock pas cher (1,20 €) demande 14 euros de port.
C'tte blague 😂 
Je n'ai plus qu'à détourner un goujon qui fixe la collerette d'échappement en sortie de culasse. C'est le même à un détail près il fait 58 mm contre 50, va falloir scier et refaire l'attaque du filetage.


Les tubes de la fourche ont été polis également pour atténuer les marques inévitables au niveau du té inférieur. Les plongeurs et ressorts nettoyés à l'essence, les fourreaux polis, il suffit d'attendre l'arrivée des joints spis pour remonter la fourche.


Enfin, j'ai enlevé le vernis et poli le flasque de frein avant, mais je ne le trouve pas réussi 
vivement qu'il soit remonté avec son grément.



Il restait un peu de temps avant la débauche du mécano, j'ai attrapé le réservoir.
Houlà les copains c'est un gros morceau cet artiste !

Démontage du bouchon : deux petits axes à chasser au chasse goupille avec une grande délicatesse c'est préférable. Le bouchon est assez sale on peut le dire.


Le loquet du bouchon, en général le remontage est rigolo si on peut dire.


Enfin la décoration du réservoir, j'ai cassé une de deux baguettes. Rien vu venir, paf ! elle a pété comme du verre.  😪


On se retrouve dans un nouvel article le mois prochain.
Oui je sais, mais je vous la ferai chaque mois cette vanne...