Pour info

Ce blog est destiné aux amoureux des motocyclettes anciennes et des Honda en particulier. Puisse-t-il vous donner envie de sauver une ancienne ou simplement vous aider à démonter ou remonter votre 2/350. Il aura alors atteint son but. Attention toutefois si vous souhaitez utiliser du contenu ou des photos, merci de demander préalablement par mail.

01 mars 2023

Mars, objectif terminer la partie cycle.

 




Un nouveau mois dans la restauration.


Mercredi 1er mars voit la selle reprendre forme. Un travail long mais pas fastidieux. La mousse reste bien en place grâce au collage d'hier, il est à noter que seuls les bords ont été collés.


On positionne ensuite la housse, il faut la centrer convenablement et faire coïncider les trous existants avec ceux qui sont sur le corps de la selle. Ces trous servent à placer les picots qui plaquent le skaï, les "clous"  des baguettes et les vis de la sangle.


Les clous des baguettes sont bloqués par des rosaces, lors du démontage il est préférable de les conserver intactes car elles valent plus de 3€ pièce et il y en a 8 en tout.
Heureusement, j'en ai quelques unes d'avance.


Voici la selle équipée de tous ses éléments décoratifs. Elle n'est pas mal du tout, seule la marque Honda n'est pas revenue comme il aurait fallu au nettoyage.



Puis ce fut le tour du frein avant qui attendait son remontage. Il est en bon état de fonctionnement, nettoyé et graissé. Toutefois son aspect extérieur ne me plaît pas trop vu de près. Je pense qu'une fois posé dans la roue il fera davantage illusion !



J'ai changé le goujon du fourreau de fourche en adaptant un goujon de collerette d'échappement.



Enfin le bouchon de réservoir a été dérouillé et passé au polish. Demain il recevra un joint neuf la commande faite lundi devant arriver.


Jeudi 2 c'était des occupations autres que la moto, mais pour faire bonne mesure et avancer un peu, j'ai procédé au démontage des pots. 
Des points positifs : ils se sont démontés facilement, ils ne sont pas bouffés comme souvent, les joints de liaison entre coudes et pots sont restés en place et en bon état.

Le côté face est convenable, ça ne fera pas des pots esthétiquement transcendants mais peut-être honorables. En tout état de cause on fera avec, bien obligés, puisqu'ils ne sont plus disponibles en refabrication depuis le début du covid. 
Le jour où ils seront refabriqués, je n'ose imaginer le prix...


Le côté pile est terrible 😬 le plus ennuyeux étant le fait que le support du caoutchouc de butée de la béquille centrale est cassé/arraché. Je ne suis pas sûr de pouvoir le reformer suffisamment pour poser le caoutchouc, ce qui serait dommageable.
Le côté ravalement me fait aussi un peu peur...


Les coudes sont mieux semble t-il. Un collier avait perdu sa vis de serrage mais ça tenait ainsi.


Enfin ce soir j'ai reçu les bricoles commandées chez VBC et DD moto team.
Je vais pouvoir remonter la fourche grâce aux joints cuivre des vis basses et aux spis de tubes. 
Le tout était emballé dans un journal japonais 😲
Je vous f'rai dire que je lis le japonais, il date de 2023...






Vendredi 3 quatre heures passées avec les pots ! Au départ je me suis senti mal barré parce que vus de près ils n'étaient pas reluisants. Entre la crasse, la rouille et l'attaque d'acide il y avait de quoi faire.
La première étape fut de lessiver la saleté à l'essence, ensuite brossage métallique énergique dans l'eau puis passage à la grosse laine d'acier. Pour finir le touret à polir a été mon ami. Il était d'ailleurs fort content de sortir le touret, pensez deux fois de suite alors qu'il était arrêté depuis 2019, c'est une aubaine pour un touret...

Sous forme d'avant/pendant/après voici les silencieux :



Il reste à les finir au polish mais ce soir j'ai arrêté : ras le bol...


Les coudes étaient nettement moins atteints :


Même chose, finition polish à faire.


L'ensemble prêt à briller côté face 


et côté pile. Je ne sais ce que vous en penserez mais je m'estime heureux d'en être arrivé là avec les moyens du bord.


Les gros défauts : le support de caoutchouc de béquille complètement naze
ainsi que la grosse trace d'acide, je l'ai tellement polie que le cuivre apparaît dessous et il s'avère que c'est beaucoup moins moche !


La structure des silencieux et des coudes est excellente, pas de poc, ni de grosses rayures, ni de trous et des chicanes encore opérationnelles, alors demain finition.

Samedi 4 mars, comme prévu journée finition et bien il a fallu effectivement la journée avec les inévitables temps morts et les trucs qui ne vont pas vraiment du premier coup.

La selle est maintenant prête avec sa nouvelle charnière. 


Un livret du conducteur que j'avais d'avance. C'est un k3 mais tant pis, celui de la moto n'était plus en possession de Philippe.




Ayant une autre moto sous la main, il a été possible de vérifier la selle in situ.
Elle tombe pile poil et esthétiquement je la trouve bien, n'est-il pas ?




Le bouchon ça a été la blague du jour, je lui ai posé le joint. Un joint à lèvre qui s'emboîte dans une espèce de disque métal très fin et peu accessible, voyez la place qu'il reste en périphérie une fois posé.
J'y ai passé pas mal de temps.  😁
La référence est là pour éviter les erreurs car il y a trois modèles de joints.


Les échappements sont terminés, eux aussi reviennent de loin. S'ils ne sont pas parfaits, ils sont honorables et s'acquitteront de leur tâche. N'ayant pas de place pour les stocker entiers je ne les ai donc pas remontés, juste fignolés.



J'ai même réussi à rattraper le support de caoutchouc cylindrique de béquille centrale !


Bouclons la journée par le remontage de la fourche avec les joints neufs.
Voici les éléments à assembler.



Tout d'abord visser le plongeur à l'intérieur du fourreau, puis poser le ressort en n'oubliant pas la bague qui vient à sa base.


Ensuite visser la petite pièce supérieure qui bloquera le ressort. Enfiler délicatement le joint spi sur le tube, emboîter le tube par dessus le ressort et le bloquer en vissant en haut le gros bouchon chromé.
Faire descendre à la main le spi jusque dans son logement l'enfoncer le plus possible en le positionnant bien droit. Quand il est (presque) en place, poser dessus les 2 vieux joints et taper sur la périphérie avec un maillet pour finir de l'enfoncer. Les vieux joints ressortent très facilement.


N'oublions pas le circlip !



Voici notre fourche montée, il suffira de lui mettre de l'huile, de fourche, de boîte à vitesses automatique ou simplement de l'huile moteur. Perso j'ai tout essayé et sur ces motos compte tenu des vitesses auxquelles on les utilise, je n'ai trouvé aucune différence ! 

Côté face :


Côté pile :


La rénovation de la partie cycle est quasiment terminée, il ne reste que les roues et le réservoir. 
Je vais pouvoir passer au moteur, ce n'est pas le plus difficile mais les carters s'annoncent redoutables niveau nettoyage ! 😭

Dimanche 5 il fait un temps magnifique, journée jardin nous en profitons pour tailler les rosiers qui en ont besoin et commencent à avoir des feuilles.
Nous posons aussi les nichoirs à mésanges :


Quoique n'ayant pas vraiment envie de me jeter sur la moto, j'ai tenté (avec succès) un truc qui m'a été bien utile. Habituellement, lors des précédentes restaurations, j'ai toujours démonté mes amortisseurs. Nous les avons toujours remontés sans souci avec Patricia : je comprimais le ressort à la main pendant qu'elle glissait les demi-lunes hautes pour bloquer l'ensemble.
Las, sur ceux-là impossible de comprimer le ressort, on a eu beau essayer dix fois, il m'était impossible de descendre ce satané ressort suffisamment bas pour que la demi-lune passe.
De guerre lasse j'ai cherché sur le net un appareil pour comprimer les ressorts, je n'en ai trouvé qu'un modèle simpliste coûtant quand même environ 45€ quel que soit le fournisseur, le tout pour deux tiges filetées et deux plaquettes...

En fouinant dans mon fourbi, j'ai trouvé ça : deux tiges de 8, quatre écrous et deux collerettes d'échappement de 2/350 tiens, tiens !
Hop, une collerette en haut, une en bas et on serre, ça comprime le ressort. Reste à positionner la demi-lune. Dire que c'est facile serait exagéré, mais ça a marché.


Une fois la première 1/2 lune posée, il faut comprimer à nouveau pour mettre la deuxième. Avec ces collerettes d'échappement un poil trop étroites, les demi-lunes ne passent pas ensemble.
Le lecteur avisé et bon bricoleur se fabriquera plutôt des plaquettes à la bonne dimension en lieu et place des collerettes d'échappement.


Enfin ça y est, les amortisseurs sont montés, l'ensemble prêt à poser est réuni en attendant le montage sur la moto.


Un petit bilan rapide de l'avancement des travaux montre qu'il reste à préparer en partie cycle :
le réservoir
les roues
les câbles et quelques bricoles à finaliser.

En parallèle, je vais pouvoir commencer le nettoyage du moteur. 

Lundi 6 n'ayant guère qu'une grosse heure devant moi, il est décidé de nettoyer le carter moteur inférieur. Vu le peu de temps je sollicite l'aide de mon petit commis, ce qu'il accepte immédiatement et il se précipite avec joie et entrain, la preuve 😂


Sinon pour le carter un avant/après . Il est important, lors d'un démontage du moteur, de nettoyer ce carter du fond tant il est toujours sale. Dans celui-ci, point de choses bizarres ou fantaisistes, juste de la moche huile. Il arrive souvent de trouver des bouts métalliques, des amalgames divers et même une fois un gland, oui un gland de chêne. Un grand mystère jamais résolu.


Il n'est pas terminé car il faut encore fignoler les flancs et le fond, vérifier les filetages et décaper la partie extérieure. Cela dit ne nous prenons pas la tête non plus : au fond il est enrobé par le cadre, caché par les pots sur les côtés et par le démarreur devant, l'arrière étant invisible contre la poutre du cadre. 
On en voit quoi ? 20% et encore...

Mardi 7 un petit coup de mou, pas très envie de faire ce que j'ai fait. Il faut dire que niveau intérêt il y a plus palpitant : c'était du décapage de vernis sur des petits carters et du nettoyage de pièces moteur avant finition et quel nettoyage !

Le décapant Restom utilisé, habituellement efficace, n'a pas été redoutable cette fois.
Il faudra remettre une couche. J'aimerais passer ces carters au touret mais il ne doit pas subsister de vernis. Celui-ci est très jaune, il a dû cuire ce qui explique sa résistance.
Le démarreur a juste été dégraissé, je le peindrai.


Voilà les pièces moteur dégraissées, elles étaient dans un état, ah mes aïeux !
Un basculeur est légèrement marqué  et l'arbre à cames présente des traces de chaud ce qui est assez habituel sur ces motos. Pour autant et heureusement il n'a pas serré.


C'est tout pour cet aprèm. Je n'étais pas "dedans", demain je ne travaillerai pas non plus devant vaquer à d'autres occupations encore moins palpitantes que cet aprèm.
Merci aux copains pour leurs commentaires d'encouragements 😎

Jeudi 9 mars, on a mis de l'ordre et commencé à remonter ce qui pouvait l'être.
Ordonné d'abord des éléments mécaniques. 

Ensemble démarreur :


Les culbuteurs, leurs axes et les écrous. Deux axes ont été remplacés par d'autres ayant un peu moins d'usure.


L'ensemble distribution :


L'arbre à cames avec ses deux cales latérales. Il y en avait une de chaque côté.



Remontage des amortisseurs avant la fourche afin d'équilibrer le cadre. Celui de gauche prend la poignée de béquillage.


Tant qu'on y est on colle les "helmets holders".


Enfin les étapes du montage de la fourche. On commence par les tubes évidemment, le cache enjoliveur du bas doit être posé avant d'enfiler le tube. On n'oubliera pas de poser les caoutchoucs et les bagues chromées par-dessus...



puis viendront les supports de phare chapeautés par une rondelle en caoutchouc dur...


pour finir le té supérieur vient coiffer et tenir l'ensemble.


Il faut enfin régler la hauteur du tube (qui tient par serrage des vis sur les tés).
En l'absence d'indication officielle, le tube est aligné sur le té. On le bloque ensuite en bas et en haut. On pensera surtout à la rondelle intercalée au milieu sur le té supérieur (photo ci-dessous). Si on l'oublie, c'est la casse assurée du té au serrage et ces tés ne sont quasiment plus disponibles sauf à prix d'or.


Le devant est en place, incomplet certes mais déjà pimpant.


Samedi 11 mon commis et moi avons un peu galéré pour la mise en place du garde-boue avant...
Nous y sommes arrivés certes ce n'est pas un exploit, mais il a vendu chèrement sa peau et cela nous a pris du temps.

On commence par les clignotants c'est plus simple, pour eux juste un écrou et deux rondelles, le fil orange à gauche, le bleu à droite. Puis vient le phare qui est fixé par deux grosses vis chromées. L'ensemble est serré juste pour tenir, inutile de bloquer car il faudra régler les inclinaisons, enfin suit le garde-boue.



Il va falloir bientôt mettre la moto sur béquille en calant l'avant. L'idéal serait que je puisse monter les roues, mais elles ne sont pas prêtes. Demain nous essaierons de poser les compteurs, guidon et garde-boue arrière.

Dimanche 12 à la campagne, elle est triste la campagne en ce moment, grise et humide, un temps à bosser dedans ce que nous fîmes.


Voici l'ensemble pour monter les clignotants.


Il y a déjà un gros caoutchouc posé sur le cadre. La patte de clignotant est prise en sandwich, elle est montée avec un silent-bloc. On voit ci-dessous les photos du montage . La grosse vis chromée est celle qui tient le garde-boue. On n'oubliera pas le fil de mise à la masse des clignos, il est pris sur la vis de serrage du corps du clignotant.



Ce caoutchouc enfilé dans la boîte à outils sera aussi emboîté dans la patte basse du garde-boue. De fait le gb tient par emboîtement et par deux vis, c'est tout.


Le voilà en place.


Les clignotants sont posés et branchés aussitôt.



Deux vues des dessous affriolants de la bestiole !


Pour finir le carter de chaîne est avancé, trois vis le fixent, dont une avec un écrou spécifique.


Il n'attend plus que la chaîne.


Demain j'envisage de poser guidon et compteurs... 

Présentement on est demain lundi 13 mars et j'ai posé guidon et compteurs.

Les pontets d'abord, j'ai dû jongler avec les caoutchoucs durs, entretoises qui se situent dans le té supérieur. En ayant plusieurs jeux, cela m'a permis de choisir les moins usés car le guidon bougeait beaucoup d'avant en arrière lors de l'achat de la moto.


L'ensemble compteurs est posé avant le guidon. 
Il est constitué de tous ces petits machins, entretoises, caoutchoucs, rondelles... L'idéal serait de remplacer systématiquement tous les caoutchoucs, mais hormis le fait qu'ils sont très chers (très) ils ne sont plus forcément disponibles le jour où l'on en a besoin.
Les gros caoutchoucs des fonds de cerclage sont avachis et les compteurs  bougent un peu dans les cuvettes. Ils proviennent de mon stock, ce sont les derniers.


Le guidon qui était déjà gréé avec ses éléments n'est plus qu'une formalité à mettre en place.
Les différents faisceaux sont passés dans le cuvelage de phare en attente de branchement.




Ensuite, les supports hauts du moteur sont finalisés. Ils ne sont pas prêts d'être posés ceux-là !


Le reste du travail - invisible - fut encore et toujours du nettoyage sur de la visserie diverse. C'est fastidieux, mais il faut bien en passer par là pour pouvoir remonter.

Mardi 14 les giboulées empêchent tout travail extérieur aujourd'hui. C'est ennuyeux, car pour le nettoyage, c'est dehors obligatoirement, mais c'est très heureux pour les nappes phréatiques qui rigolent bien ces jours-ci.
Quelques petits moments de répit ont toutefois permis de nettoyer la pompe à huile et de la visserie diverse et variée dont celle qui va supporter le moteur. Il valait mieux s'occuper sérieusement de la pompe, car arrêtée depuis 40 ans elle aurait eu des difficultés de mise en route, la moulinette qui est dedans étant passablement coincée.
J'ai passé deux bonnes heures là-dessus (il y a aussi d'autres vis non visibles).
Cela nous donne ce qui s'étale devant vos yeux émerveillés :


Une surprise intérieure m'attendait, un truc de retraité assis sur un tabouret avec une lampe frontale !
Il en reste quelques uns à brancher, c'est un long travail qui ne présente cependant aucune difficulté.












































13 commentaires:

  1. Félicitations beau travail. Gilles

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  2. Bonjour Alain, je n’en reviens pas ! Jamais je n’aurais imaginé que tu puisses ramener les échappements comme tu l’as fait ! Bravo pour cet exploit et bravo aussi pour ton travail de sellerie… Marc

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    1. Sincèrement je n'y croyais pas trop non plus. C'est dommage qu'ils aient pris autant l'oxydation de surface parce qu'ils sont vraiment bons niveau structure.

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  3. Ah j'adore le commis en plein effort il est super.

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    1. Il a de plus en plus souvent de telles fulgurances ! Bientôt douze ans le pauvre.

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  4. Pas professionnelle pas professionnelle mais le restaurateur se débrouille très très bien avec de l'expérience pour les lecteurs du blog. Bizàvous câlinscommis

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    1. Merci Gilles c'est gentil ! Bises à vous trois aussi

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  5. Super beau bravo. Gilles bises à vous câlins au commis

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    1. Ah tu es sympa Gilles ! Le pochoir est parti hier t'as plus qu'à...

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  6. Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge.Ah zut bouton blanc et bouton noir.????

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    1. Pour l'instant, rien en trop, pour l'instant...

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  7. Ça re-brille tout ça ! Magnifique...Je suis d'accord avec Gilles et ça semble si facile quand on ne le fait pas soi-même...Marc

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