Restauration d'une Honda cb 250 k4 violine achetée neuve en 1973 et remisée dans un garage depuis 1978.
Pour info
Ce blog est destiné aux amoureux des motocyclettes anciennes et des Honda en particulier. Puisse-t-il vous donner envie de sauver une ancienne ou simplement vous aider à démonter ou remonter votre 2/350. Il aura alors atteint son but. Attention toutefois si vous souhaitez utiliser du contenu ou des photos, merci de demander préalablement par mail.
14 janvier 2023
Sus au moteur...
Le démontage du moteur
C'est lui qui va avoir droit au déshabillage dorénavant. Ce moteur entre et sort au chausse-pied dans le cadre. Il pèse 55 kg ce qui met à rude épreuve le dos et le ventre si on le sort seul sans faire gaffe. J'ai expérimenté la chose pour vous, cela m'a valu une opération de deux hernies inguinales. Il faut dire que j'en avais sorti plusieurs en peu de temps.
Afin de gagner du poids, nous démonterons tout ce qui est lourd et encombrant : embrayage, pompe à huile, épurateur, alternateur, démarreur... Il aura fallu également enlever les repose-pieds et la pédale de frein car il sort côté droit de la moto.
Certes ces deux caches ne sont pas bien lourds, mais tout mis bout à bout, on gagne vite un kilo sur une moto.
Le plateau d'allumage sera démonté ainsi que le mécanisme d'avance.
L'ensemble du plateau est en bon état, mais le mécanisme d'avance est un peu rayé. Le feutre de lubrification n'a pas dû être huilé suffisamment. J'ai ces pièces en stock.
L'épurateur centrifuge est masqué par un couvercle qui sort facilement...
Le carter/couvercle d'embrayage est vissé avec onze vis. Seules deux viendront au tournevis. Elles n'ont jamais été démontées et sont oxydées sur le dernier centimètre de filetage, ce qui suffit à les bloquer. J'ai donc dû les percer au foret pour faire sauter leur tête ainsi, le carter sort en le tirant et les vis restent en place. Il faut ensuite les extraire avec une pince étau.
On en voit une sur la photo ci-dessous à gauche.
L'embrayage est vissé, il vient avec la pompe à huile car ils sont solidaires. Il faut auparavant défaire l'épurateur. Celui-ci a été remonté par un pro qui a cassé les oeillets de montage du gros circlip de blocage. Qu'à cela ne tienne, il l'a remis tel quel et du coup quarante ans après je me suis emm..... pour le faire sauter 😀
On démontera ensuite l'alternateur et le démarreur. Cette fois pour préserver mon dos, j'ai calé le moteur grâce à un cric rouleur. On dévisse les supports hauts et bas et on fait glisser le moulin côté droit sur un plateau à roulettes.
Pour ce faire j'ai fait en son temps une vidéo plus explicite qu'un long discours.
Le moteur est au sol :
Pour la lisibilité des photos, si besoin, en cliquant dessus elles s'ouvriront en grand.
Le cul du moteur présente ce curieux marquage que je n'ai encore jamais vu et pourtant j'en ai sorti des moteurs de 2/350 ! Ce n'est pas une date, c'est certain dans ce cas.
Une des vis à extraire.
Le "boîtier" haut couvre culasse.
Une fois ouvert tout est en bel état dedans.
Après avoir extrait les paliers, les culbuteurs et leurs axes, on peut dévisser et tirer l'arbre à cames.
On constate qu'il est en parfait état. Tant mieux, c'est une pièce très chère...
Voici les paliers munis des axes et culbuteurs, ainsi que le corps du tendeur de chaîne de distribution.
La culasse peut venir maintenant, elle ne tenait plus que par deux vis situées sous les bougies.
Parlons-en des bougies 😂 elles n'ont plus d'électrode !
Etonnant qu'elles aient encore pu faire une étincelle digne de ce nom.
La culasse est en très bon état, les soupapes calaminées demanderont un rodage sérieux. Leur étanchéité sera vérifiée avant démontage.
Le joint de culasse est comme neuf !
Devant nos yeux émerveillés apparaissent les pistons un peu calaminés eux aussi.
Ici on constate que la roulette du tendeur de distribution est en bouillie.
Les deux roulettes même ! La chaîne pourtant ne battait pas, il n'y a aucune trace.
Les cylindres ne sont pas marqués, les pistons semblent récupérables, à vérifier en métrologie.
L'arbre de boîte juste posé est sorti, les paliers qui fixent le vilebrequin tiennent avec quatre vis bien bloquées (il vaut mieux)...
et le vilo est déposé. Il est bien beau, en très bon état, jeu dans la norme.
.
Place maintenant aux vues des entrailles d'un moteur. Il n'y en a pas un pour rattraper l'autre au démontage. Ces pauvres moteurs me font toujours penser aux plages du Finistère après la catastrophe de l'Amoco-cadiz.
Toutes proportions gardées bien sûr !
Reste plus qu'à enlever l'axe de kick :
Et voilà le travail.
Maintenant nous attendent la métrologie de l'arbre à came, des cylindres/pistons, de la culbuterie, la vérification des soupapes et leur rodage et surtout un énorme travail de nettoyage.
Celui-ci m'inquiète un peu car le moteur est pris dans une gangue épaisse et sèche. Il existe des produits mais ils sont agressifs et je n'aime pas trop les utiliser, de plus il faut les récupérer pour les recycler, c'est peu pratique et fastidieux, mais il faut le faire évidemment. Enfin c'est une opération très longue, il faudra une dizaine d'heures si ce n'est davantage.
Nous nous retrouvons page suivante pour suite et fin du démontage.
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Vous souhaitez laisser un commentaire, c'est avec plaisir, mais entre gens de bonne compagnie, merci de le signer. A bientôt. Alain
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